Technique et définition
Les dimensions et la construction des ascenseurs permettent l'accès sécurisé des personnes. L'ascenseur est relié à un centre de contrôle à distance. Les personnes dans la cabine disposent d'un téléphone intérieur pour la communication orale. Le centre de contrôle possède un réseau informatique véhiculant certaines informations issues des capteurs du système de l'ascenseur, le reste est stocké sur place dans le dispositif de commande électronique-informatique.
Quelques systèmes sont équipés de vis sans fin reliées à la cabine qui ne risque pas de chuter.
Principaux éléments
Un ascenseur se compose d'une
cabine qui se translate dans une
cage ou
gaine (aussi appelée
trémie) généralement verticale. Cette cabine est supportée dans une structure parallélépipède appelée
étrier, ou
arcade, permettant le guidage et le support de la cabine. Le guidage de la cabine est réalisé par différents éléments :
Les deux guides fixes
Situés de part et d'autre, le long de la course de la cabine, ces guides sont habituellement en forme de T, bien que des guides ronds, usuellement de diamètre 48 ou 50
mm, furent utilisés (des tubes de
48 mm plein existent également). (En France, la loi "Urbanisme et Habitat" impose leur remplacement car des cas de rouille à l'intérieur du tube ont été constatés. Elle impose aussi le remplacement des (très) anciens guide en bois (sauf exceptions pour certains ascenseurs historiques).
Un ascenseur classique à câble et treuil se déplace le long de guides verticaux dont l'inclinaison sur la verticale est inférieure à 15°.
Les coulisseaux mobiles
Ils sont situés à chaque coin de l'étrier, et sont en appui sur les guides. Durant le déplacement de la cabine, ceux-ci glissent sur les guides, huilés régulièrement pour limiter les frottements et les accrocs, et donc le bruit, et augmenter le confort. Dans certains cas ces coulisseaux peuvent être remplacés par des
rollers (petite roue d'un diamètre de
80 mm a
200 mm) comme pour des cabines à grande vitesse ou charges lourdes.
Systèmes de déplacement
Les ascenseurs figurent parmi les transports les plus silencieux, tant par leur déplacements que par les portes coulissantes, ce qui est recherché dans la plupart des cas, comme les bureaux, hôtels, hôpitaux ou habitations. Ceci est dû en partie au fait que le moteur soit isolé phoniquement par les parois. Il peut s'ajouter toutefois un bruit de déplacement d'air de la cabine dans la gaine pour les rapides.
Moteur électrique avec câble, poulie et contrepoids
Le système traditionnel par câble avec poulie et contrepoids reste le plus pratique et le plus employé, équipant traditionnellement la majorité des ascenseurs dont les plus rapides sur des immeubles de grande hauteur et gratte-ciels.
La cabine est suspendue généralement à son sommet à un ensemble de câbles parallèles reliés passant par une grande poulie mue par un treuil depuis un moteur électrique et possédant à leur autre extrémité un contrepoids.
Elle est mue par des poulies entraînées par des motoréducteurs électriques. Ceux-ci se trouvent en extrémité haute, ou basse de la gaine (dans ce cas, en partie haute sera placé un « local poulies »).
L'entretien normal de l'ascenseur prévoit une remise en tension régulière des câbles et une vérification des dispositifs de sécurité avec leurs capteurs.
Moteur électrique avec câble, poulie et treuil à tambour
Le câble fixé à l'étrier s'enroule ou se déroule sur un tambour.
L'intérêt de ce système est la suppression du contrepoids ou le remplacement de celui-ci par un modèle plus petit que l'on appelle une torpille que l'on peut placer en dehors de la gaine, ce qui permet un gain de place dans la trémie et une augmentation de la surface de la cabine, mais les performances sont limitées par la puissance du moteur, notamment en charge maximale de passagers, ou en devant démultiplier la vitesse.
Vérin à piston hydraulique
La cabine est mue par un vérin à piston comprimant l'air constitué d'une pompe située dans une centrale à réservoir d'huile de grande capacité.
Plus rares et lents, ces ascenseurs sont adaptés à un déplacement sur un petit nombre d'étages pour desservir un quai de gare ou un magasin à deux niveaux par exemple.
Le vérin entraîne le plus souvent un système de poulies sur lequel passe le câble retenant la cabine en doublant sa course et sa vitesse. Par exemple, lorsque le vérin monte de
1 m, la cabine monte de
2 m.
À l'inverse, il peut déplacer une poulie de mouflage, permettant de multiplier la charge transportée et la distance parcourue, mais réduisant la vitesse.
L'ascenseur de mécanisme très complexe et particulier subsistant avec cloche de fluide du pilier Ouest de la Tour Eiffel est toutefois assez rapide, soit 2 m/s.
La cabine
La cabine est l'élément principal de l'ascenseur. Les passagers voyagent à l'intérieur en position debout, et c'est le seul endroit du système où peuvent accéder les passagers. Elle comporte plusieurs éléments :
Les portes coulissantes automatiques
Afin d'assurer la sécurité des passagers, les portes sont doubles lorsque la cabine est en face d'un étage :
- Une porte coulissante extérieure fixe est installée à chaque étage, isolant les personnes extérieures sur le palier du puits de gaine et de la cabine éventuellement en mouvement.
- Une porte coulissante intérieure à la cabine permet notamment d'éviter de coincer ses doigts ou autre objet dans les grilles ou sur la paroi durant le trajet.
Avant une loi votée en 1992, la porte intérieure n'était pas obligatoire. Ce type d'ascenseurs sans portes intérieures existe toujours dans d'autres pays tels que certains cantons de Suisse. En Belgique, les ascenseurs jusqu'à une vitesse de 0,63 m/s peuvent encore être équipés d'un rideau de sécurité optique en lieu et place d'une porte cabine.
Les premiers systèmes d'ascenseurs étaient équipés uniquement pour chaque étage de portes extérieures grillagées, puis de portes battantes pleines dotées d'une petite lucarne centrale, mais jusqu'aux années 1960, les cabines ne possédaient pas de porte intérieure, avant que celles-ci soient rajoutées dans toutes les cabines même anciennes au cours des années 1990, dont certaines se replient en « accordéon ».
Les portes pleines manuelles ou automatiques intérieures coulissantes, déjà présentes dès le départ dans les ascenseurs rapides des gratte-ciels des années 1930 telles que l'Empire State Building, apparaissent sur les nouveaux ascenseurs dès la fin des années 1960.
Les portes extérieure et intérieure dédoublées à l'arrivée et l'arrêt en face de l'étage désiré deviennent solidaires par une butée, autorisant leur ouverture, puis leur fermeture pour repartir. Elles sont actionnées latéralement au moyen d'un mécanisme de levier situé au-dessus de chaque porte extérieure d'étage. La cabine ne peut démarrer qu'une fois ces doubles portes fermées.
Les plus courantes sont à double battant s'ouvrant et se fermant centralement, mais certaines autres sont constituées d'un triple volet sur toute la largeur de l'entrée.
En cas de gène de fermeture au bout d'un laps de temps plus long que prévu, les portes se referment à vitesse lente en émettant un bip répété.
Le détecteur d'obstacles
Le détecteur d'obstacles est une cellule située en face de la porte qui empêche les portes de se fermer sur les passagers ou des objets. Les anciens ascenseurs n'en possédaient pas, l'ouverture et la fermeture étant manuelles.
Le premier système fut une barre en métal ou en caoutchouc, qui s'activait au toucher de l'obstacle. Puis vinrent les capteurs de proximité, ou "yeux électriques" composés par une cellule, actuellement majoritaires.
Enfin, une toute récente technologie utilise une rangée de capteurs installés sur toute la hauteur de la porte, s'éclairant en vert lorsque les portes sont ouvertes, puis clignotant en rouge lors de la fermeture, offrant un maximum de sécurité.
Systèmes d'alerte
Ils sont utilisés notamment en cas de blocage de la cabine entre les étages.
Une alarme de sécurité fut installée dès les premiers ascenseurs, au départ sous forme de cloche mécanique. Puis les alarmes électriques de type sirène apparaissent.
Les ascenseurs furent équipés de téléphones d'urgence à partir des années 1970. Aujourd'hui, un bouton d'alarme inclut les 2 systèmes, où il est nécessaire d'appuyer plusieurs secondes pour lancer l'appel d'urgence.
Caméras de surveillance et de sécurité
Plusieurs cabines sont équipées de telles caméras, parfois masquées derrière l'afficheur et enregistrant en continu, permettant notamment de visualiser en cas de blocage de la cabine.
Poids maximal de la cabine et ses passagers supporté par les câbles et le moteur
Une limite de poids de charge est toujours spécifique à chaque cabine, nécessitant éventuellement de limiter le nombre de passagers. Un système de balance et d'alerte automatique détermine un dépassement, n'acceptant plus le démarrage.
Le contrepoids est étalonné à environ 50 % du poids maximal limite admis par convention de la cabine avec un maximum de passagers, permettant ainsi un bon compromis évitant une trop forte tension et sollicitation en puissance du moteur avec celui à vide et une bonne adhérence des câbles sur la poulie.
En effet, pour les cabines à câble et contrepoids, au-dessus d'une trop lourde charge, le moteur devra trop forcer pour effectuer des accélérations positives. À l'inverse à vide ou avec un seul passager, le moteur doit forcer un peu pour effectuer les accélérations négatives, le contrepoids ayant tendance à entraîner la cabine vers le haut.
De même un poids important fera d'autant plus forcer le vérin à piston d'un ascenseur hydraulique ou le moteur de la bobine d'un ascenseur à treuil.
Les cabines vitrées
La grande majorité des cabines d'ascenseur est totalement opaque, évitant un effet de vertige visuel aux passagers lors de la translation verticale surtout rapide des grandes tours.
Toutefois depuis plusieurs années, le nombre de cabines vitrées partiellement ou presque totalement s'accroît progressivement, notamment pour les bureaux, magasins ou accès de quais de gare, permettant également de repérer l'emplacement de la cabine.
La cabine est parfois une nacelle ouverte accessible en rebord de la dalle de chaque niveau pour des édifices ayant un noyau évidé de circulation centrale, sans séparation dans la vision des modes de déplacement verticaux, ou peut se situer en périphérie et même en façade donnant sur l'extérieur.
Cabines panoramiques
Les cabines luxueuses peuvent s'intégrer aux éléments architecturaux environnants tels que colonnes décorées, jets d'eau ou escaliers en colimaçons d'un hôtel, arpentant en façade.
Dans les hôtels et tours panoramiques, le paysage souvent des tours environnantes défile verticalement simultanément au trajet.
Les ascenseurs de la Tour Eiffel pour les deux premiers niveaux comme le troisième offrent une vue plongeante défilant sur les architectures de la tour.
Certaines cabines peuvent être dotées d'une grande lucarne vitrée au plancher, pour rajouter facultativement aux passagers avides d'adrénaline, une sensation supplémentaire de vertige, comme sur l'ascenseur de la Tour CN de Toronto.
Accès aux étages
Les commandes d'étages
Dans les tout premiers ascenseurs, un levier devait être actionné ou maintenu appuyé dans le sens "monter" ou "descendre" pour accéder à l'étage désiré. Ce système fut rapidement remplacé par des touches indépendantes pour chaque étage.
Les touches n'étaient pas éclairées et s'usaient rapidement. Les étages n'étaient pas mémorisés et les cabines n'accédaient qu'à l'étage de la touche appuyée en premier, après quoi il fallait réappuyer successivement sur chaque touche pour accéder aux étages suivants.
Dans les années 1950, les premiers boutons équipés de diodes arrivèrent en mémorisant les étages appuyés et éclairant chaque touche correspondante. Les années 1980 adoptèrent le système sensitif, mais reprirent les touches traditionnelles ensuite.
Aujourd'hui, différent types de boutons existent comme les GAL, les Generics ou encore les Dewhurst. Certaines touches modernes sont équipées de l'écriture en braille, pour l'accès aisé aux personnes malvoyantes.
Badge d'accès
Plusieurs ascenseurs d'hôtels nécessitent à présent un badge à valider sur un petit boitier situé à côté du clavier d'étages permettant de rendre opérationnelle la touche de l'étage de la chambre. Pour se rendre dans les parkings comme Vinci, ce boitier pour badge est à l'extérieur. Certaines cabines d'immeuble sont aussi dotées d'un code.
Touches d'appel extérieures en montée ou en descente
Sur les ascenseurs récents, deux touches sont proposées pour appeler la cabine. L'une pour monter, l'autre pour descendre, évitant un arrêt inutile de la cabine et des éventuels occupants en cas de déplacement désiré dans le sens inverse.
Liftiers accompagnants
Les liftiers et hôtesses étaient très fréquents sur les premiers ascenseurs manuels, pour actionner le levier de manœuvre, sur demande de l'étage par les clients, et dans quelques grands magasins jusqu'aux années 1980.
Aujourd'hui à la suite de l'automatisation, on ne les rencontre que dans les établissements luxueux tels que les grands hôtels ou parfois comme cabiniers pour accompagner les touristes lors de visites panoramiques comme dans les ascenseurs de la Tour Eiffel.
La fonction peut y être assurée par un groom, un employé qui assure d'autres fonctions d'intendance telles que le transport des bagages jusqu'aux chambres.
Par comparaison, les grands téléphériques rapides de montagne possèdent un cabinier pouvant même réduire la vitesse en cas de vents forts, et les grands funiculaires possèdent un conducteur, à l'analogue des trains à crémaillère.
Fonctionnement technique
Pilotage des déplacements aux étages
La cabine est pilotée par une armoire de commande qui gère ses déplacements.
Accès aux étages
Techniquement, avant l'arrivée à l'étage désiré, le freinage est déclenché plus ou moins auparavant par un système de régulation.
(A compléter par un spécialiste...)
Le positionnement précis de la cabine à l'étage indépendant de la charge avec une précision d'arrêt de ±
20 mm, imposé en France par la loi SRU pour garantir l'accès aux personnes handicapées à l'échéance 2013, peut être obtenue est obtenu par un régulateur de vitesse par variation de fréquence du moteur, ou un entretien correct des ascenseurs à simple bivitesse sans variateur.
L'indicateur d'étage
Dans la cabine
Il indique la position de l'ascenseur, ainsi que dans la plupart des cas, la direction. Les premiers indicateurs furent "analogiques", les numéros des étages étant tout d'abord un cadran avec une aiguille, puis alignés sur le mur, et chaque nombre s'allumait lorsque l'ascenseur y passait, ainsi qu'une flèche lumineuse qui indiquait la direction de déplacement.
Puis vint l'indicateur LCD numérique, le plus souvent rouge sous une plaque noire. La flèche fut intégrée à l'afficheur. Dans les années 1980 vint l'indicateur à LED, qui reprend le même principe que l'indicateur LCD. Enfin, les écrans figurent sur plusieurs ascenseurs récents. Sur ces écrans, peuvent être aussi indiquées la date et l'heure, ou même une séquence filmée.
Afin de faciliter le repérage d'arrivée aux étages, notamment dans les gratte-ciels, comme pour tout transport, une annonce sonore indique à présent celui-ci, utile également aux personnes malvoyantes.
Depuis l'extérieur
Depuis le palier extérieur pour l'appel,, et l'utilisateur attendant depuis chaque étage supérieur ne peut savoir à quel niveau la ou les cabines de batterie sont situées, excepté le sens indiqué par une flèche, clignotante lorsque la cabine est en déplacement ou continue lorsqu'elle est à l'arrêt ou occupée.
L'étage de positionnement est indiqué toutefois sur quelques ascenseurs à l'extérieur sur tous les étages.
L'arrivée d'une cabine est signalée par un petit retentissement de sonnerie, parfois si discret que sur les batteries importantes de plusieurs ascenseurs, le passager risque de ne pas toujours remarquer l'arrivée puis l'ouverture assez silencieuse aussi des portes de cette cabine si elle est adjacente.
Disposition
Adaptation dans un immeuble
Dans les anciens immeubles ne possédant qu'un escalier en colimaçon par exemple, la trémie a été construite d'origine au centre, ou peut avoir été adaptée ensuite en réduisant l'escalier. En général les cabines sont petites et lentes, pouvant contenir parfois seulement 2 ou 3 personnes.
Batteries d'ascenseurs
Chaque trémie ou gaine verticale ne peut contenir qu'une seule cabine, voire parfois une cabine à deux niveaux superposés, excepté un système ancien devenu très rare, car dangereux, composé de plusieurs cabines se succédant lentement dans une même gaine en continu sans s’arrêter ni porte palière, appelé Paternoster.
Lors d'une utilisation par de nombreux voyageurs, plusieurs ascenseurs sont donc regroupés dans une aire commune de passage dédiée à la circulation verticale.
Batteries de zones d'étages des tours de gratte-ciels
Dans le cas des immeubles de grande hauteur, entre deux et quatre batteries selon le nombre d'étages, regroupant 2 à 8 ascenseurs chacune, desservent les différentes "tranches" d'étages.
Elles sont distinguées pour les bureaux par exemple, par la "batterie basse" desservant le tiers inférieur, la "batterie moyenne", desservant le tiers du milieu et la "batterie haute" pour le tiers supérieur. Bien souvent plus les batteries sont hautes, plus les ascenseurs sont rapides.
Pour les batteries moyenne et haute, les étages inférieurs sont parcourus d'une traite dans une zone dite "Zone Express".
Pour gagner du temps sans attente et accès plus direct à l'étage désiré, sur certains ascenseurs modernes, les utilisateurs indiquent directement depuis leur étage de départ sur un clavier leur étage de destination, qui leur indiquera quelle cabine de la batterie, désignée par une lettre, y accèdera le plus directement, la cabine étant elle-même dénuée de touche d'étage.
La centrale de commande locale des ascenseurs modernes de gratte-ciel est équipée de dispositifs qui enregistrent les trajets quotidiens. Pour améliorer encore davantage la disponibilité des ascenseurs selon la période, le bilan des jours précédents établit informatiquement les statistiques de fréquentation selon le jour et l'heure qui orienteront en probabilité le processus de commande des trajets des différentes cabines, permettant une fluidification du trafic.
Pour les visites panoramiques des touristes, des ascenseurs spécifiques desservent directement l'étage le plus élevé menant à la terrasse.
Utilisations
Sur quelques niveaux
Beaucoup de lieux publics sur un nombre d'étages faible ou moyen, tels que les stations de métro ou magasins offrent au passager le choix entre les trois options de locomotion verticale, escaliers, escalators et ascenseurs. Les ascenseurs sont de vitesse modérée.
- Dans les gares, les ascenseurs vitrés de vitesse modérée sont de plus en plus couramment installés comme alternative pour accéder par exemple d'un quai à l'autre pour les personnes handicapées, les enfants ou avec de lourds bagages.
- Les escaliers roulants ou les escaliers permettent en revanche pour un faible nombre d'étages, l'embarquement direct en évitant les attentes, ainsi qu'un meilleur débit de personnes en cas d'affluence. Ils sont également mieux adaptés aux correspondances de métro ou aéroports, de structures irrégulières alternant couloirs horizontaux, avec parfois l'aide d'un trottoir roulant et changements de niveaux, ainsi que l'accès aux salles de cinémas ou les magasins et supermarchés à un ou deux niveaux, pouvant utiliser aussi des travelators pour les caddies.
- Enfin l'ascenseur permet plus facilement d'installer les bagages ou poussettes que sur les marches amovibles, ainsi que l'accès aux personnes handicapées sur chaise roulante.
Sur un grand nombre d'étages
Pour un nombre d'étages important, voire une hauteur très importante de montagne, l'ascenseur convient mieux qu'un escalator sur plusieurs aspects : Il est nettement plus rapide, la vitesse de l'escalator étant faible et limitée à 0,6 m/s, soit 2 km/h ou 1 km/h vertical, correspondant aussi à la vitesse d'une personne parcourant les escaliers à bonne allure ; celle d'un ascenseur peut être entre 2 à 60 fois plus rapide.
Il est rationnel en gain de place par sa structure rectiligne verticale, regroupée en éventuelles batteries.
- Les parkings, hôtels et hôpitaux (notamment pour transporter les lits ou brancards), utilisent principalement des ascenseurs. Ceux-ci desservent même les niveaux à l'intérieur des grands ferrys ou paquebots de croisière.
- Les immeubles résidentiels et bureaux de plus de deux étages, et bien sûr tous les immeubles de grande hauteur tels que les gratte-ciels où ils sont rapides, utilisent exclusivement des ascenseurs, les escaliers étant même souvent cachés derrière des portes coupe-feu, étant principalement destinés à l'issue de secours en cas d'incendie par exemple.
- Il est bien précisé durant les consignes de sécurité de prendre les escaliers (de secours), plutôt que les ascenseurs en cas d'alerte, quel que soit le nombre d'étages à parcourir, ceux-ci risquant de s’arrêter en cours de trajet pour coupure de courant ou flamme et/ou asphyxie.
Implantations
- En Italie environ 900 000 ascenseurs.
- Aux États-Unis environ 700 000 ascenseurs, pionniers dans le genre pour ceux des gratte-ciels.
- En Chine environ 610 000 ascenseurs. C'est à présent la Chine qui détient de plus grand nombre d'ascenseurs à grande vitesse, dû à l'expansion très rapide de ses gratte-ciels ces dernières décennies.
- En France, il y aurait selon la Fédération des indépendants experts et bureaux de contrôle ascenseurs (Fiebca) environ 450 000 ascenseurs en 2010, dont 50 % avaient plus de 25 ans d'âge et 25 % plus de 40 ans11.
Vitesse
Les ascenseurs résidentiels d'immeubles classiques, magasins, parkings, gares, aéroports, hôtels et hôpitaux ont des vitesses typiques comprises entre
0,6 m/s et
2,5 m/s, soit 2 à
9 km/h.
Au-delà, les ascenseurs ont des vitesses relativement proportionnelles à la hauteur des tours ou gratte-ciels :
- 3 m/s, soit 1 étage par seconde (11 km/h) entre 15 et 30 étages (Tour Eiffel, 2 m/s puis 3 m/s)
- 4,5 m/s, soit 1,5 étage par seconde (16 km/h) entre 20 et 40 étages
- 6 ou 7 m/s, soit 2 étages par seconde (22 à 25 km/h) entre 35 et 100 étages (Tour Montparnasse, 59 étages, Tours de La Défense, Paris, Empire State Building).
- 9 ou 10 m/s, soit 3 étages par seconde (33 à 36 km/h) entre 50 et 110 étages (One World Trade Center, Chicago, Toronto, Tour Q1, Melbourne, Stratosphere Las Vegas, Pékin)
Ils sont souvent plus rapides pour les bureaux, hôtels et visites panoramiques que pour les habitations. De plus, les étages de bureaux ont pour hauteur standard
3,30 m, due au passage des câbles et climatisation, ceux d'habitation
2,66 m.
Records de vitesse
La vitesse ascensionnelle maximale actuelle est de
17 mètres par seconde, soit
60 km/h, pour les ascenseurs équipant les tours les plus hautes telles que la Taipei 101 à Taïwan, Yokohama Landmark Tower au Japon (
12,5 m/s soit
45 km/h) ou le Bürj Khalifa à Dubaï (
40 km/h). Mais dans ces cas les cabines doivent être pressurisées, car au-delà de
11 m/s il y a des risques pour la santé.
Ce record va bientôt être dépassé par ceux de la Shanghaï Tower en Chine, atteignant
18 m/s, soit
65 km/h, par la firme Mitsubishi.
Le constructeur Hitachi vient d'annoncer un nouveau projet d'installation en Chine d'un ascenseur allant à 20 m/s, soit 72 km/h, prévu pour 2016, parcourant 94 étages en 43 secondes.
Voir aussi :
- Liste des plus hauts gratte-ciel du monde, et
- Liste des plus hauts bâtiments d'Île-de-France
Mines
Les ascenseurs de mines étaient ou sont souvent rapides aussi (entre 5 et 16 m/s)(18 à 60 km/h)
12,13, et avec une accélération beaucoup moins progressive, tels celui actuel de la plus profonde mine du Monde de Tau Tona en Afrique du Sud (3,9 km)
14,
Accélération
L'accélération nécessaire pour atteindre la vitesse, en démarrage puis en freinage, sur les ascenseurs rapides modernes est obtenue par un variateur de fréquence du courant d'alimentation du moteur, permettant de jauger le couple nécessaire au mouvement de manière à ce que les phases d'accélération et de décélération verticales soient plus régulières et progressives voire supportables en sensations pour l'occupant de la cabine, afin d'éviter au maximum les haut-le-cœur, la cabine n'étant pas un manège.
Elle est bien souvent constante et calibrée autour de ± 1 mètre par seconde carrée (0,8 à
1,2 m/s2), soit ± 0,1 g, mais d'autant plus prolongée que la vitesse est rapide (à 1 m/s
2, durée d'accélération en s = vitesse maximale atteinte en m/s), et sur un grand intervalle d'étages et de hauteur, celui-ci devant être au moins proportionnel au carré de la vitesse atteinte.
- pour atteindre 1 m/s (3,6 km/h), il suffira d'une course de 1 m ou 1/3 d'étage, accélérant 1 s puis décélérant 1 s,
- pour atteindre 3 m/s (11 km/h), un intervalle de 9 m sera nécessaire, soit 3 étages, sur 3 s d'accélération et 3 s de décélération et
- pour atteindre 6 m/s (22 km/h), l'intervalle devra être de 36 m, soit 12 étages, sur 6 s d'accélération et 6 s de décélération.
Toutefois sur de tels intervalles, la vitesse moyenne sera donc la moitié de celle maximale atteinte au milieu de l'intervalle.
Mais dans de nombreux ascenseurs à vitesse modérée, anciens notamment, à simple bivitesse non équipés de variateur, l'accélération est très fréquemment non régulée et plus importante, ce qui arrive souvent lors du ralentissement permettant l'ajustement de la cabine à l'étage, pouvant même parfois occasionner des secousses verticales.
Limitations techniques de hauteur
La hauteur de la gaine ne peut guère dépasser actuellement celle des ascenseurs de la plus haute tour de Burj Khalifa (124 étages), la hauteur maximale des ascenseurs étant bridée à 500 mètres, en raison du poids des câbles d’acier, qui comptent pour les ¾ du poids de l’équipement.
Mais les constructeurs tels que Kone prévoient la fabrication de nouveaux câbles « UltraRope » plus forts et 10 fois plus légers (1170 kg contre 18650 kg pour des câbles de 400 mètres). En conséquence, les nouveaux ascenseurs seront beaucoup plus stables et moins énergivores, les fibres de carbones plus solides et résistantes, permettant un trajet sur des hauteurs encore plus élevées
15.
En outre des effets physiologiques de sensations dues à l'accélération d'autant plus prolongée que la vitesse atteinte est importante, celle-ci est donc aussi limitée à la hauteur des tours panoramiques devant être, à 0,1 G, supérieure à 400 m pour pouvoir atteindre 20 m/s (pour donc une vitesse moyenne sur 400 m, de 10 m/s).
source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ascenseur